Il y a presque autant d’Interfaces Homme / Machine (IHM) que de logiciels. Chaque « ergonomie » conditionne son appropriation par les utilisateurs. Par exemple quelques utilisateurs s’adaptent difficilement à l’évolution d’office (2003, 2007, 2010, etc…). Celle-ci restructure les fonctionnalités selon une nouvelle logique (centrée sur les tâches, avec des affichages automatisés et contextuels des commandes).
Les mécanismes de guidage (feedback, aide en ligne, navigation, avertissements, annulation des actions non intentionnelles, fenêtrage, etc…) sont profondément modifiés. En imposant de nouveaux schémas interactifs, les logiciels nécessitent un effort d’adaptation de la part des utilisateurs. Et celui-ci augmente car le rythme des évolutions s’accélère.
L’utilisateur doit acquérir de nouvelles habilités «logiques et perceptivo-reproductrices » dans l’usage de l’interface homme / machine.
Il tâtonne pour trouver les commandes et reproduit des opérations simples par imitation (le modèle est sous les yeux) ou par évocation (le modèle est en mémoire).
La plus-value apportée par le logiciel dans le traitement de l’information n’est pas toujours pressentie. Il arrive que word soit considéré comme une machine à écrire simplement digitalisée, excel comme une grille électronique avec des cases pour y présenter des chiffres, access comme un excel bis, l’éditeur web comme un équivalent word en ligne etc…
En cas de modification d’ergonomie, lors d’un changement de version, les nouveaux affichages sont autant d’obstacles qui réclament une grande assistance pour les franchir.
Pour effectuer ses apprentissages l’utilisateur attend des didacticiels détaillés qui l’amènent pas à pas à LA SOLUTION (séquences de touches du clavier, enchainements de commandes, scénarios de saisies, etc…).
Le parcours d’apprentissage espéré est un cheminement totalement balisé. Il révèle une difficulté à réactualiser des apprentissages antérieurs dans des situations nouvelles.
La capacité à exploiter des logiciels office et un éditeur Web n’est pas perçue comme une nécessité par l’utilisateur. Il est souvent persuadé que son environnement informatique (en entreprise) sera limité à des applications « métier » clef en main. Pour lui les logiciels office sont réservés aux informaticiens et aux développeurs.
Le processus d’apprentissage consiste alors à découvrir l’éventail des commandes tout en réalisant des exercices de base.
Facteurs de progression de l’apprentissage
- Supprimer (si nécessaire) les résistances tenaces et persistantes à exploiter les logiciels (rejet de principe de l’informatique / bureautique, rapport aversif avec les programmes)
- Développer l’auto-apprentissage par la mise en oeuvre d’actions adaptatives et exploratoires. Les outils sont dotés de formidables auxiliaires de guidage pour se servir au mieux de l’IHM (boites de dialogue et feedback, aides du logiciel et en ligne, menus contextuels, assistants de construction des objets)
Exemples d’exercices
- Mise en page d’un document word contrôlée par une utilisation judicieuse des caractères non imprimables
- Découverte du révélateur de mise en forme du volet office
- Découverte de fonctions excel simples, des outils d’audit, des références absolues et relatives
- etc…