Il faut favoriser la diffusion entre les intéressés des stratégies d’entrainement qu’elles soient théoriques ou empiriques. Cela permet de créer une dynamique d’accumulation des connaissances nécessaire à l’innovation profitable à tous.
De plus, aujourd’hui, les échanges de « recettes » ayant fait leurs preuves peuvent être amplifiés grâce aux technologies de l’information et de la communication. Elles peuvent donc être véhiculées entre les clubs à l’avantage d’un plus grand nombre de sportifs.
C’est en partie l’ambition de ce site que de faire circuler des solutions d’entraînement mises au point par des champions, des entraîneurs expérimentés et/ou diplômés.
1. Une recherche collective est bénéfique pour déterminer, notamment, avec plus de pertinence :
- Le profil d’un sportif « lambda » par rapport à un modèle « sportif de haut niveau »
- Le suivi de la performance, une certaine prédiction des résultats, les formes et les volumes d’entrainement
- L’élaboration de solutions d’entrainement innovantes et efficaces
1. Le profil d’un sportif « lambda » par rapport à un modèle « sportif de haut niveau » :
Il est plus probable de donner un avis fiable à plusieurs sur :
- L’inventaire des capacités requises
- Le niveau d’aptitude générale et spécifique
- Les capacités médico-biologiques (état de santé, tendances aux blessures, traumatismes, maladies) dans le cas d’une collaboration médico-sportive
- Les aptitudes technico-tactiques (capacité à réaliser les modèles techniques, efficacité technique, maîtrise selon les conditions de fatigue, de stress etc…)
- Les déterminants biomécaniques et morphologiques
- Les aptitudes psychologiques
2. Le suivi de la performance, la prédiction des résultats, les formes et les volumes d’entrainement :
Il est plus facile d’analyser en équipe les irrégularités de la progression de la performance ; ce qui est très fréquent.
De nombreux chercheurs se sont intéressés au rythme de la progression sportive. En 1966, Medvedev et Coll, selon une étude portant sur les 90 meilleurs haltérophiles au monde ont remarqué de fréquentes irrégularités dans la croissance des records.
Avec des hauts et des bas, en moyenne, l’accroissement a surtout lieu dans les 8 premières années. Au-delà, la progression ralentit fortement et s’arrête à partir de la 13 émet année de pratique.
Aux discontinuités, montrant que la progression ne suit pas un continuum linéaire, s’ajoute un phénomène saltatoire (ondulatoire). Chapochnikoka (1984) a identifié des phases de régression et de progression selon le sexe, l’âge et certaines variations individuelles
3. L’élaboration de solutions d’entrainement innovantes et efficaces :
La création de plans d’entrainement à partir d’une réflexion commune est plus productive :
Selon C Seve, J Saury, S Leblanc, les solutions normalisées, standardisées, sont souvent inadaptées, car non contextualisées (caractéristiques de sportif, calendrier des compétitions, spécificités de la discipline).
Il vaut mieux procéder par tâtonnement. Il est plus important de respecter la dynamique de développement propre de chaque qualité physique, psychologique, technique… C’est elle qui détermine la forme et le volume de l’entrainement.
Elle s’effectue dans le dialogue permanent entre les entrainés et les entraineurs. Il faut débattre de plusieurs aspects :
- Spécificités d’une disciplines sportives (nature des qualités physiques sollicitées, biomécanique des mouvements, facteurs technico-tactiques, planning des compétitions)
- Ressources de l’environnement (disponibilité du matériel, contraintes institutionnelles, coopération avec l’encadrement sportif voire médical)
- Ressources du sportif (condition physique, motivation, volonté, combativité)
- Possibilités d’intervention du préparateur physique (disponibilité, compétences informatiques pour suivre les données)