Le complexe rachis-pelvis est au carrefour de forces montantes et descendantes. Il en assure la distribution équilibrée.
La position du centre de gravité du corps est ajustée en permanence par rapport au bassin et aux fémurs. Plus finement, le réglage s’effectue sur plusieurs étages synchronisés. Les segments principaux en jeu sont la cyphose thoracique, la lordose lombaire, la version pelvienne et l’angle de bascule du sacrum.
Dans un mouvement de squat par exemple, une flexion pure de hanche n’existe pas. Elle est toujours accompagnée d’une sollicitation d’environ 30% de la charnière lombo-sacrée. Même au développé-couché, avec appuis pédestres, l’ensemble lombo-pelvi-fémoral est soumis à forte contribution. Pour des raisons techniques, les sportifs préfèrent de plus effectuer le développé couché avec une hyper-extension du dos.
Entre parenthèses, des études ont montré que chez des nageurs de papillon, les hyper-extensions à répétition du dos ont provoqué de nombreuses lombalgies (voire des spondylolyses = fractures de fatigue de la vertèbre au niveau de l’isthme). Le risque résulte moins des forces de pressions verticales (le nageur est presque en apesanteur) que des forces de cisaillement.
Selon une étude de C ZUINEN la lyse isthmique toucherait
- 30 % des haltérophiles
- 14 % des footballeurs
- 15 % des tennisman
- 21 % des danseurs
- Jusqu’à 40 % des gymnastes de haut niveau
La prévention s’effectue par l’apprentissage du contrôle du bassin par rapport aux étages vertébraux et aux hanches.
Par exemple, bassin fixé, Les inter-scapulaires sont sollicités en procubitus via des exercices de frontalisations et de sonnettes internes (à partir de la sonnette externe). Ensuite les abdominaux sont travaillés en appuis ischiatiques avec diminution progressive du polygone de sustentation et élévation/excentration du centre de gravité au moyen d’une charge etc…