Il s’agit avant tout de ne pas naviguer à l’aveuglette en se renseignant rationnellement sur son environnement.
Sénèque nous rappelle d’ailleurs qu’« il n’y a pas de vents favorables pour celui qui ne connaît pas son port ».
De même, comment mobiliser les intelligences de l’entreprise si elles ne sont pas renseignées sur les facteurs économiques avec un minimum d’exactitude ? Statistiques, mesures et dénombrements deviennent alors indispensables pour émettre la moindre hypothèse stratégique fiable.
On passe ensuite du quantitatif au qualitatif comme on passe de la mesure à son interprétation.
Si cela inquiète, il vaut mieux fonctionner comme au temps où l’on épiloguait sur l’avenir en scrutant le vol des corbeaux.
D’ailleurs à cette même époque Pascal avait déjà inventé la machine à calculer et le calcul des probabilités pour domestiquer le hasard considéré alors comme la marque de l’ignorance.
Plus de trois siècles sont passés et cela ferait vieux jeu de ne pas profiter des merveilles de l’informatique. Mais comme pour nos ancêtres chaque grandeur mesurée doit être prise avec des gants, voire des pincettes.
Il faut évaluer le réglage selon les artéfacts, il faut en estimer l’imprécision, soustraire les mesures parasites, l’intervention de signaux non désirés (bruits), les erreurs statistiques et instrumentales.
De la qualité du calcul d’erreur dépendra la validité des résultats…