C’est l’une des 5 articulations de l’épaule. Il s’agit d’une énarthrose hyper mobile surtout contrôlée par de petits muscles péri-articulaires. Sa mobilité est considérablement amplifiée par 4 autres articulations (sterno-costo-claviculaire, acromio-claviculaire, omo-sérato-thoracique, plan de glissement sous-deltoïdien).
Normalement ce complexe articulaire est conçu pour augmenter le rayon d’action du membre supérieur. Son architecture et son fonctionnement n’ont pas pour principal rôle de porter un poids comme la coxo-fémorale.
Aussi le développé couché avec de lourdes charges est très déstabilisant notamment pour l’articulation gléno-humérale. En effet, l’emboitement réciproque de la tête de l’humérus et de la cavité glénoïde est faible (c’est une boule dans une assiette). Cette dernière de 6 cm², à peine concave, accueille un segment de sphère humérale dont la surface est 3 fois plus importante. Aussi au cours du mouvement le centre de rotation instantané qui passe par la tête de l’humérus est corrigé en permanence et dynamiquement.
Cela génère d’importantes contraintes de glissements contrôlées, au millimètre près, par 25 couples de force et 19 muscles du complexe articulaire de l’épaule. Ils sont d’ailleurs 4, de la coiffe des rotateurs, à être totalement spécialisés dans la régulation du conflit mobilité-stabilité.
Sans eux, le deltoïde cisaillerait l’articulation et parviendrait même à déceler la cavité glénoïde.
La force communiquée au membre supérieur est donc directement dépendante de « l’intelligence articulaire » de l’épaule.
Il s’agit donc de privilégier le travail proprioceptif du complexe articulaire de l’épaule dans un plan d’entrainement au développé couché par exemple