De plus, pendant le temps d’effort la ventilation est quasiment nulle (manœuvre de vasalva = augmentation de la pression à l’intérieur du thorax) pour réaliser le phénomène de poutre. Solliciter en quasi-isométrie une grande masse musculaire et une apnée entrainent des contraintes barométriques (de pression) sur le système cardio-vasculaire. De plus, le sportif est debout, ce qui maintient une partie de la masse sanguine dans les membres inférieurs.
L’ensemble de ces conditions provoque alors :
- une forte élévation de la fréquence cardiaque par levée du frein vagal
- un maintien voire une diminution de volume d’éjection systolique
- une augmentation surtout de la résistance périphérique (les deux composantes de la pression artérielle augmentent en plus sans élargissement de la différentielle).
Bien sûr, lors d’un squat bien chargé le travail s’effectue en anaérobie. L’activation du système cardio-vasculaire ne répond donc pas à une demande d’oxygène.
En fait, les réponses cardiaque et vasculaire sont liées :
- d’une part à une stimulation du système nerveux sympathique via les barorécepteurs de l’aorte
- d’autre part à une stimulation des chémorécepteurs du fait de l’ischémie des muscles
Cette régulation immédiate est destinée à maintenir une perfusion sanguine suffisante pour tous les tissus.
L’inconvénient de ce choc en pression peut parfois être mal toléré.
Pour éviter ça, un très bon échauffement cardio-respiratoire permet de lancer d’autres mécanismes régulateurs qui ont plus d’inertie. Ils parviennent plus facilement à stabiliser la pression artérielle et à élargir le delta de tension des deux valeurs.
Les stimulants sont principalement :
- les catécholamines circulantes et la production des métabolites musculaires
- le retour veineux augmentant la précharge du cœur et sa contractilité (loi de starling)