Pourtant, par analogie avec l’observance thérapeutique pour garantir le succès d’un traitement médical, la capacité du pratiquant à se mobiliser intellectuellement, psychologiquement et physiquement dans la conduite de son entraînement est indispensable. Pour obtenir efficacement des résultats, elle consiste à réaliser dès que possible des apprentissages au-delà d’une simple acquisition instinctive, auto-entretenue, et par imitation des mouvements (échopraxie).
La richesse du répertoire d’exercices est essentiel pour garantir un entraînement dans la zone d’effort. Dans le cas contraire, en sollicitant exclusivement des habitudes, le panel d’exercices reste dans ses limites, s’auto-renforce et finit par être peu modifiable. L’apprentissage est au niveau zéro dans la théorie de G. Bateson.
Pour sortir des « scléroses motrices » l’éducateur doit motiver le pratiquant à s’investir dans un processus téléologique (avec une finalité).
Ce dernier peut parfois être un peu réticent à prendre en charge son propre entraînement. Un simple moment de « gym » est alors perçu comme une épreuve complexe mobilisatrice de ressources cognitives et émotionnelles. Le continuum d’une séance est alors difficile à maintenir sans coupure, sans récupération d’une capacité de vigilance.
L’éducateur intervient alors en soutenant le pratiquant et en rappelant les consignes qui exercent son indépendance. De cette manière, il le motive à sortir des conditionnements inopérants via des deutéro-apprentissages… Bref en apprenant à apprendre !