Lorsqu’on est ému, on éprouve rapidement des difficultés à respirer jusqu’à se sentir mal. Les muscles moteurs de la respiration sont immédiatement déstabilisés dans leur fonctionnement.
Parmi eux, le diaphragme, en forme de parapluie ouvert, est le plus important.
Son rôle est déterminant dans
- la régulation du système nerveux
- la circulation sanguine
- la mobilité du bassin et de la colonne vertébrale
- la gestion du stress …
Mais son intervention est avant tout capitale dans la transmission des forces entre les membres et le tronc
Il est indispensable dans le soulever des charges lourdes.
En effet, c’est un acteur fondamental de la manœuvre de Valsalva. Il s’agit d’une inspiration forcée suivie d’une expiration forcée à glotte fermée. Le diaphragme, les muscles abdominaux et certains muscles thoraciques se contractent sans que l’air puisse s’échapper. L’air enfermé dans les poumons est alors fortement pressurisé.
Le tronc constitue alors une véritable poutre rigide s’opposant aux forces de flambage . Si le phénomène a ses avantages, il a aussi ses inconvénients.
Par exemple au squat :
La phase de compression démarre à la descente, se poursuit au point mort bas et en début de remontée du mouvement. Le volume d’éjection systolique du cœur diminue du fait de la réduction du retour veineux. Le sang est freiné dans les veines caves et azygos, gros troncs veineux, dont le calibre s’amoindrit sous l’effet de la pression. Par ailleurs, la pression du liquide céphalo-rachidien s’élève également.
La phase de décompression, démarre juste avant d’atteindre le point mort haut du squat. A l’ouverture de la glotte et à l’expiration, la décompression des gros troncs veineux est violente. Le sang afflue alors rapidement vers le cœur, en produisant un véritable coup de bélier.
Il y a risque de vertiges voire de syncope
Que ce soit pour le débutant ou le sportif confirmé, la maîtrise de la ventilation et du phénomène de poutre ne s’acquiert pas automatiquement. Il y a de plus des variations individuelles en fonction de l’âge, du sexe, du vécu sportif, de la morphologie. Un apprentissage ne peut être conduit que par un éducateur sportif diplômé qui l’a étudié dans son cursus de formation.
L’objectif est par exemple de travailler :
- l’expansion des diamètres thoraciques et abdominaux,
- l’augmentation de la course du diaphragme
- la capacité à contrôler une ventilation fluide, d’abord abdominale, puis thoracique basse et enfin thoracique haute
- la maitrise du jeu de l’antagonisme synergie entre le diaphragme et les abdominaux
- le renforcement musculaire privilégié du diaphragme et du transverse de l’abdomen
Pour en savoir plus, la vidéo ci dessous de Patrice Thiriet (Anatomie 3D Lyon), présente le diaphragme dans un ensemble fonctionnel : le tronc assimilé à un caisson hydropneumatique